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Droits de douane Trump attaque les quotas laitiers canadiens

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Le président et le secrétaire américain à l’Agriculture accusent le régime douanier canadien de faire baisser le prix du lait de leur côté de la frontière.

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Après l’acier et l’aluminium, les États-Unis s’en prennent au lait. Lors d’une conférence de presse au Canada, le secrétaire américain à l’Agriculture Sonny Perdue a encouragé le gouvernement canadien à faire évoluer son régime laitier dit de « gestion de l’offre ». « Les États-Unis ne cherchent pas à forcer le Canada à enterrer son système de gestion de l’offre », a-t-il expliqué.

« Ne pas jeter la poudre de lait sur les marchés »

« Ce que l’on dit, c’est que si un système de gestion de l’offre est mis en place, il faut gérer l’approvisionnement, et ne pas surproduire et ne pas être en dépassement de quotas pour jeter la poudre de lait sur les marchés mondiaux et casser les prix de nos producteurs au sud de la frontière », poursuit-il.

L’offensive avait été lancée une semaine plus tôt, avant le départ de Donald Trump pour le G7, par un nouveau tweet du président : « Le Canada impose des droits de douane de 270 % aux produits laitiers américains ! Ils ne vous l’ont pas dit, n’est-ce pas ? Pas juste pour nos agriculteurs ! »

Le Canada résiste

Le ministre canadien Lawrence MacAulay a voulu rassurer : « Les agriculteurs ne doivent pas s’inquiéter. Ce n’est pas dans l’intention des États-Unis de détruire notre système. » Le ministre du Commerce international, François-Philippe Champagne, a confirmé à l’AFP que cette politique continuerait à être défendue dans les accords commerciaux. L’Organisation mondiale du commerce notamment ne l’a encore jamais remise en cause.

Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte de tensions commerciales croissantes entre les États-Unis et le Canada. Interrogé sur l’acier et le futur de l’Alena, Sonny Perdue a tendu la main en rappelant la proximité des deux nations : « Nous partageons plus de points communs que nous n’avons de différences. Même en famille parfois, il y a des éclats dont on n’est pas très fiers. »

I.L. avec l’AFP

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